Souheila Semache

Les liants géopolymères à base de sous-produits industriels (déchets) apparaissent comme une alternative aux liants conventionnels à base de ciment. Ces dernières décennies ont vu la publication de nombreux travaux réalisés pour développer ces nouveaux matériaux qui possèdent un potentiel élevé en terme d’utilisation dans nombreuses applications du secteur BTP (Bâtiment et Ouvrage d’Art). On peut notamment citer : un coût économique modéré, une faible émission de CO2 à la fabrication, une meilleur durabilité que le béton classique, une bonne résistance aux attaques chimiques, un développement rapide de la résistance mécanique et enfin une bonne adhérence aux autres matériaux lors d’un renforcement de structure,…[1].  
Cependant, la production et les propriétés des géopolymères dépendent des caractéristiques chimiques et physiques des matières premières (argiles calcinées, laitier de haut fourneau, cendre volante, déchets de verre, métakaolin, résidus miniers, …), des activateurs alcalins (silicate de sodium, hydroxyde de sodium,…), les agrégats (sables, graviers, …) et des conditions de durcissement (temps de cure, température,…) [2]. Les matières premières utilisées dans la fabrication des géopolymères sont d'origines différentes et contiennent une variété de composition minérale. Par conséquent, il est difficile de prédire le comportement de ces matériaux ce qui conduit à des changements de leurs propriétés d’une formulation à une autre. Ce manque de robustesse dans les garanties du résultat est la principale faiblesse du matériau.